Rapport mondial sur la parentalité et le travail

Les pays ayant les politiques de congé parental les plus inclusives

Aujourd'hui, les parents qui travaillent sont confrontés à des pressions inégalées

Dans le monde entier, les personnes conjuguant travail et parentalité peinent à trouver l'équilibre entre leurs responsabilités professionnelles et parentales. Avec les injonctions de retour en présentiel, l'inflation en hausse et l'augmentation du coût de la vie partout dans le monde, le fardeau financier et émotionnel de la garde d'enfants s'alourdit plus que jamais.

Face à ce constat, Remote a mené une enquête mondiale auprès de 13 850 parents travaillant dans 13 pays différents : États-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne, Suède, Pays-Bas, Espagne, Finlande, Belgique, Singapour, Australie, Hong Kong et Corée du Sud. L'objectif est d'identifier les difficultés spécifiques rencontrées par les parents dans le cadre de leur travail, et de comprendre comment les entreprises du monde entier pourraient mieux répondre à leurs besoins. Tous les participants sont des employés « de bureau » ayant au moins un enfant en dessous de cinq ans. Pour chaque pays, les participants ont été répartis selon leur mode de travail : entièrement à distance, hybride et en présentiel.


Conclusions sur les politiques mondiales en matière de congé parental

À travers différents pays, nos recherches dévoilent une influence significative du mode de travail (entièrement à distance ou en présentiel, ou hybride) sur les finances, les décisions de carrière et, plus généralement, l'équilibre entre la vie privée et professionnelle. Nous avons également identifié certains leviers d'action permettant aux employeurs et aux communautés de faire la différence en fournissant aux parents les meilleures chances de réussir au travail. 

Explorez les analyses détaillées par pays

Découvrez les informations spécifiques à chaque pays pour acquérir une connaissance précise des principaux avantages et coûts ayant un impact sur la situation des parents qui travaillent. Que vous soyez à Séoul ou à Sydney, comparez les conditions de travail de votre région aux tendances mondiales et identifiez les mesures à prendre pour mieux soutenir les personnes conjuguant travail et parentalité.

Analyse de la parentalité et du travail en Australie 

L'enquête menée par Remote auprès de 1 009 parents australiens met en avant le fardeau financier et mental lié à la reprise du travail et au financement de la garde d'enfants, notamment pour les femmes. Face à ces enjeux, les employés demandent plus de flexibilité à leurs employeurs, avec 81 % des parents envisageant de démissionner en cas d'augmentation du nombre de jours obligatoires en présentiel.

70 % des participants indiquent que les femmes assument un rôle plus important dans les responsabilités liées à la garde des enfants au sein des familles, ce qui participe à l'émergence de forts sentiments de culpabilité et d'anxiété. Ainsi, 92 % des femmes indiquent ressentir ces émotions au moment de reprendre le travail, contre 77 % chez les hommes. De plus, 55 % des hommes déclarent encourager leur partenaire à démissionner, ou du moins envisager de le faire, en raison du manque de services de garde d'enfants pendant les heures de travail, contre seulement 39 % des femmes. Cette pression financière mène souvent les femmes à faire d'importants sacrifices : 61 % ont accepté une baisse de salaire ou réduit leur temps de travail en raison de l'inadéquation des services de garde d'enfants, contre seulement 47 % des hommes.

Conclusions supplémentaires :

  • Fardeau financier de la garde d'enfants : 69 % des parents indiquent que leurs frais de garde d'enfants augmenteraient en cas de modification de leurs conditions de travail, comme une augmentation des jours de travail en présentiel. Près de 70 % des participants ont déjà réduit d'autres types de dépenses afin de financer la garde d'enfants. Selon notre enquête, 57 % des participants ont conservé un travail qui ne leur convenait pas mais qui payait plus, afin de financer la garde d'enfants.

  • Équilibre entre vie privée et professionnelle : après le salaire (53 %), l'équilibre entre vie privée et professionnelle est le critère le plus important pour les parents à la recherche d'un nouveau travail (47 %). Quasiment les trois quarts (74 %) des participants indiquent s'être sentis coupables ou anxieux au moment de solliciter un congé pour s'occuper de leur enfant.

Notre enquête révèle également l'impact du retour en présentiel, avec 52 % des parents estimant injuste la politique de retour en présentiel imposée par leur entreprise après la pandémie. En cas d'augmentation du nombre de jours de travail en présentiel, 81 % des participants affirment qu'ils envisageraient de démissionner.

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Analyse de la parentalité et du travail en Belgique 

Les parents belges concernés sont de plus en plus nombreux à rechercher des conditions de travail flexibles. Pourtant, les participants de notre enquête estiment que les entreprises sont lentes à répondre à cette demande. En Belgique, de nombreuses entreprises recherchent de nouveaux talents pour grossir leurs effectifs. Toutefois, leur démarche peine à porter ses fruits en raison de leur manque d'engagement pour le travail à distance. 

Selon l'enquête de Remote, réalisée auprès de 617 parents belges, 71 % des participants envisagent de démissionner en cas de restriction des conditions de travail à distance. Ce chiffre souligne le besoin urgent de conditions de travail plus flexibles pour aider les parents à équilibrer leurs responsabilités professionnelles et familiales.

Notre enquête met en lumière le fardeau financier et logistique reposant sur les épaules des parents belges. En moyenne, ces derniers dépensent environ 700 € par semaine en frais de garde d'enfants, incluant notamment la crèche, le transport et le babysitting. Ce montant est nettement plus élevé que dans les autres pays, par exemple la France où la moyenne s'élève à 492 € par semaine. 

Conclusions essentielles :

  • Impact des politiques de retour en présentiel : 73 % des parents ont envisagé de démissionner ou encouragé leur partenaire à démissionner en raison des difficultés à gérer la garde de leurs enfants pendant les heures de travail.

  • Remarques négatives au travail : plus des deux tiers des parents (77 %) ont déclaré avoir fait l'objet de remarques négatives ou avoir été réprimandés suite à une prise de congé imprévue pour s'occuper de leur enfant en cas de maladie ou de fermeture du service de garde.

  • Recherche d'équilibre : 82 % des parents envisagent de réduire leurs heures de travail pour mieux concilier les temps familiaux, les frais de garde d'enfants et le travail. 

Ces conclusions soulignent le besoin urgent de solutions permettant de soutenir les parents belges dans l'amélioration de leur équilibre entre vie privée et professionnelle. Seulement 26 % des participants s'estiment parfaitement satisfaits de leur organisation actuelle en matière de garde d'enfants, ce qui confirme l'existence d'une demande pour plus de flexibilité au travail.

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Analyse de la parentalité et du travail en Finlande 

Face à la pénurie de travail qualifié que traversent les entreprises finlandaises, un meilleur accompagnement des personnes conjuguant travail et parentalité pourrait être une solution. Pourtant, l'enquête de Remote révèle que l'équilibre entre le travail et la vie de famille est source d'une forte pression pour 601 parents finlandais. 

La majorité des parents (80 %) ressentent de la culpabilité ou de l'anxiété au moment de solliciter un congé pour garder leur enfant. Ces sentiments sont souvent justifiés, avec 55 % des participants estimant avoir fait l'objet de discriminations ou être passés à côté de promotions ou autres opportunités au travail en raison de leur statut de parent.

Conclusions supplémentaires :

  • Augmentation des coûts et baisse des salaires : 75 % des parents ont accepté une baisse de salaire ou réduit leurs heures de travail en raison du manque de services de garde d'enfants. De la même manière, 75 % des participants pensent qu'une augmentation du nombre de jours de travail en présentiel augmenterait leurs dépenses en la matière. 

  • Discrimination sur le lieu de travail : 55 % des participants pensent faire l'objet de discriminations ou passer à côté de promotions, et 74 % ont fait l'objet de remarques négatives suite à une prise de congé imprévue pour s'occuper de leur enfant.

  • Impact négatif du retour en présentiel : 77 % des parents indiquent que les politiques post-covid de retour en présentiel, imposées par leur employeur, ont eu un impact négatif sur leur situation. Plus de 70 % envisagent de démissionner en cas d'augmentation du nombre de jours en présentiel.

Malgré ces difficultés, 87 % des participants reconnaissent que leur employeur soutient le travail flexible, un engagement fondamental pour gérer la garde des enfants. Cependant, l'enquête souligne le besoin d'un cadre légal pour mieux accompagner les parents qui travaillent, avec 82 % des participants souhaitant une amélioration de la législation.

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Analyse de la parentalité et du travail en France 

Malgré les efforts actuels du gouvernement pour soutenir la parentalité au travail, nombreux sont les parents français à éprouver des difficultés à concilier le coût élevé des services de garde d'enfants et la rigidité des conditions de travail. L'enquête menée par Remote auprès de 1 002  mères et pères concernés a mis en lumière un besoin de changement pour favoriser l'équilibre entre les responsabilités professionnelles et la vie familiale.

Le fardeau financier de la garde d'enfants est un défi majeur pour les parents français : il représente des dépenses de 493 € par semaine en moyenne, incluant notamment la crèche, le transport et le baby-sitting. Ces dépenses forcent les familles à prendre des décisions financières difficiles qui ont un impact sur leur qualité de vie. Selon notre enquête, 74 % des parents réduisent leurs dépenses essentielles, telles que les frais de santé, les courses et les dépenses d'eau et d'énergie, afin de pouvoir payer les services de garde d'enfants. De plus, 80 % indiquent qu'un temps de travail en présentiel plus long entraînerait l'augmentation des coûts de garde d'enfants.

Conclusions supplémentaires :

  • Impact des politiques du lieu de travail sur la vie de famille : 71 % des parents affirment avoir constaté un impact négatif suite à l'obligation du retour en présentiel. Presque autant de parents (70,5 %) indiquent avoir encouragé leur partenaire à démissionner pour prendre en charge la garde des enfants, et 64,5 % ont envisagé de démissionner de leur propre travail.

  • Besoins de flexibilité et problématiques de discrimination : 73 % des parents ont présenté une demande de travail flexible à leur employeur. En outre, plus de la moitié des parents estiment avoir fait l'objet de discriminations ou être passés à côté de promotions en raison de leur statut de parent.  

Notre enquête révèle également que 86 % des participants estiment nécessaire d'établir une législation et une réglementation plus complètes pour soutenir la parentalité dans le cadre du travail. 81 % des participants considèrent que le gouvernement devrait prendre des mesures supplémentaires pour financer les infrastructures de garde d'enfants et fournir des subventions. 

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Analyse de la parentalité et du travail en Allemagne 

Malgré les négociations et actions politiques en cours sur le rôle du travail flexible et à temps partiel pour répondre à la pénurie nationale de compétences, la réalité est bien différente pour de nombreux parents allemands. L'enquête de Remote, portant sur 1 507 parents allemands, révèle le besoin d'un meilleur accompagnement.

La persistance de la « fausse flexibilité »

D'après notre enquête, 84 % des participants considèrent que leur employeur soutient le travail flexible, en leur permettant d'organiser leur journée de travail en fonction de leur solution de garde d'enfants. Toutefois, l'analyse approfondie des données révèle d'importantes disparités :

  • 71 % des parents allemands affirment que leur employeur offre une « fausse flexibilité », à travers des promesses non tenues de travail à distance et d'horaires flexibles.

  • 79 % estiment passer à côté de promotions ou autres opportunités de travail en raison de leur statut de parent.

  • 76 % ont été affectés négativement par les politiques de retour en présentiel, et 92 % d'entre eux envisagent de changer de travail en cas d'augmentation du nombre d’heures obligatoires en présentiel.

  • 76 % ressentent de la culpabilité ou de l'anxiété au moment de solliciter un congé pour garder leur enfant.

  • 69 % ont été réprimandés ou ont fait l'objet de remarques négatives suite à une prise de congé imprévue visant à s'occuper de leur enfant en cas de maladie ou de fermeture du service de garde.

Par ailleurs, 70 % des participants ont encouragé leur partenaire à démissionner ou réduire son temps de travail afin d'assumer la garde de leurs enfants, et 76 % ont accepté une baisse de salaire ou réduit leur temps de travail pour la même raison.

La flexibilité est désormais la priorité des parents

Les parents concernés affirment qu'au moment de choisir leur entreprise, la flexibilité est le premier de leurs critères :

  • Heures de travail flexibles (35 %)

  • Sécurité de l'emploi (28 %)

  • Salaire (28 %)

  • Services ou allocation de garde d'enfants (26,4 %)

  • Politiques de travail à distance (26,1 %)

Besoins en termes de politiques et de gouvernement

Malgré les récentes avancées garantissant une place en crèche dès que l'enfant atteint l'âge de 12 mois, de nombreux parents ont encore des difficultés à trouver un service de garde d'enfants adapté. Selon notre enquête, 70 % des parents affirment avoir encouragé leur partenaire à démissionner, 76 % ont accepté une baisse de salaire ou réduit leur temps de travail, et 78 % estiment que le gouvernement doit prendre de nouvelles mesures pour soutenir les infrastructures de garde d'enfants à travers l'amélioration des ressources et l'augmentation des places. Par ailleurs, 83 % sont en faveur d'un cadre légal favorisant les modèles de travail flexibles pour les parents qui travaillent.

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Analyse de la parentalité et du travail à Hong Kong 

L'enquête menée par Remote auprès de 1 002 parents travaillant à Hong Kong met en valeur le besoin prépondérant de conditions de travail flexibles pour équilibrer les responsabilités professionnelles et parentales. Le rapport révèle que les conditions de travail flexibles, telles que le travail hybride ou à distance, sont grandement appréciées par les parents travaillant à Hong Kong, devant les opportunités de carrière ou une augmentation de salaire de 10 %. Conclusions essentielles :

Soutien du travail flexible
Pas moins de 86 % des parents affirment que le travail entièrement à distance est le plus favorable à leur santé mentale, et 74 % considèrent que le travail hybride a également un impact positif en la matière. Cependant, près de 87 % estiment bénéficier d'une « fausse flexibilité », malgré les politiques de flexibilité mises en place sur leur lieu de travail.

Plus de 43 % des parents ressentent de l'anxiété à l'idée de perdre leur travail suite à une demande de flexibilité, ce qui souligne le besoin d'un renforcement de l'acceptation et la mise en œuvre des conditions de travail flexibles chez les employeurs.

Défis de la mise en œuvre
Même si 42,1 % des participants déclarent que leur employeur a mis en place des conditions de travail flexibles, 88,9 % estiment passer à côté de promotions ou autres opportunités en raison de leur statut de parent. 87,6 % des participants ont en outre envisagé de démissionner en raison de la difficulté à financer les services de garde d'enfants pendant leurs heures de travail.


Impact sur les décisions de carrière
Le fardeau émotionnel et financier de la garde d'enfants apparaît clairement, avec 88,8 % des participants affirmant avoir accepté une baisse de salaire ou réduit leurs heures de travail en réponse au coût élevés des services de garde d'enfant. De plus, 87 % des parents ressentent de la culpabilité et de l'anxiété au moment de solliciter des congés pour s'occuper de leurs enfants.

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Analyse de la parentalité et du travail aux Pays-Bas 


Alors que de nombreuses entreprises des Pays-Bas peinent à trouver de nouveaux talents et à développer leurs effectifs, l'enquête conduite par Remote auprès de 1 007 parents révèle leurs difficultés à faire partie de la population active. Selon notre enquête, plus de 71 % des parents néerlandais envisagent de démissionner en cas de restriction du travail à distance, et près de 19 % ont eu des difficultés à faire accepter leurs demandes de travail flexible. 76 % des participants déclarent envisager de réduire leur temps de travail pour mieux concilier leur temps familial, les frais de garde d'enfants et leurs responsabilités professionnelles.

Comme dans de nombreux autres pays, les parents néerlandais indiquent que le fardeau financier de la garde d'enfants est une difficulté majeure, avec des dépenses s'élevant à 723 € par semaine en moyenne. Ce montant est nettement plus élevé que dans d'autres pays, par exemple en France où il s'élève à 492 €. 

Conclusions supplémentaires :

  • Impact des politiques de retour en présentiel : 65 % des parents ont envisagé de démissionner ou encouragé leur partenaire à démissionner en raison du regain de pression créé par les politiques de retour en présentiel.

  • Remarques négatives au travail : 68 % des parents ont déclaré avoir fait l'objet de remarques négatives ou avoir été réprimandés suite à une prise de congé imprévue pour s'occuper de leur enfant en cas de maladie ou de fermeture des services de garde.

Seulement 28 % des participants affirment être pleinement satisfaits de leur solution actuelle de garde d'enfants. La majorité des participants souhaitent l'améliorer ou la changer considérablement. Après le salaire, les conditions de travail flexibles constituent le deuxième facteur privilégié dans la recherche d'un travail. Les hommes privilégient la sécurité de l'emploi et les temps de trajet, tandis que les femmes accordent une importance accrue à la flexibilité.

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Analyse de la parentalité et du travail à Singapour 

L'enquête menée par Remote auprès de 1 000 parents travaillant à Singapour révèle l'impact des conditions de travail flexibles sur l'organisation familiale et l'équilibre entre vie privée et professionnelle. Face à la problématique nationale liée à un taux de natalité historiquement bas, 89,7 % des participants affirment que des conditions de travail flexibles augmenteraient leurs chances d'avoir un autre enfant. Alors que le gouvernement singapourien prépare la mise en œuvre de directives tripartites en faveur des conditions de travail flexibles (Flexible Work Arrangements ou FWA) d'ici la fin de l'année, les employeurs jouent un rôle plus important que jamais pour soutenir les personnes conciliant parentalité et travail et stimuler le taux de natalité. Conclusions essentielles :

Soutien du travail flexible

Près de 9 parents sur 10 affirment qu'ils envisageraient d'avoir plus d'enfants s'ils bénéficiaient de conditions de travail plus flexibles. L'enquête souligne ainsi le rôle essentiel des employeurs dans les décisions relevant de l'organisation familiale. Elle révèle également que 81 % des parents conviennent que des conditions de travail flexibles, à distance et hybrides sont les plus favorables à l'équilibre entre carrière et responsabilités parentales. 

Défis de la mise en œuvre

Si 56,4 % des participants déclarent que leur employeur a accepté leur demande de flexibilité, 82,1 % estiment bénéficier d'une « fausse flexibilité ». Ces chiffres révèlent une rupture entre la politique d'entreprise et la pratique, soulignant ainsi le besoin d'une meilleure mise en œuvre des politiques de travail flexibles.

Impact sur les décisions de carrière

Le fardeau financier et émotionnel de la garde d'enfants a mené 82,8 % des participants à envisager de démissionner, en raison de la difficulté à financer les services de garde d'enfants pendant leurs heures de travail. 87,3 % des participants ont également envisagé de démissionner en cas d'augmentation du nombre de jours de travail en présentiel, ce qui souligne l'importance du travail flexible dans la fidélisation des talents.


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Analyse de la parentalité et du travail en Corée du Sud 

En Corée du Sud, trouver l'équilibre entre carrière et parentalité reste un défi de taille pour les employés. L'enquête menée par Remote auprès de 1 005 employés de bureau met en lumière ces difficultés et souligne le besoin critique de conditions de travail flexibles.

Plus qu'une simple préférence, la flexibilité des conditions de travail est un facteur déterminant pour la fidélisation des employés et parents sud-coréens, en leur permettant de trouver un équilibre entre la garde d'enfants, l'école et leurs autres responsabilités familiales.

  • 44 % des participants indiquent que la flexibilité des conditions de travail est déterminante dans la décision de conserver leur emploi.

  • Les travailleurs à distance expriment le plus haut niveau de satisfaction quant à leur équilibre entre vie privée et professionnelle, à 65 % contre 58 % pour les travailleurs hybrides et seulement 49 % pour les travailleurs en présentiel.

  • Presque trois parents sur quatre (72 %) ont ressenti l'impact négatif des politiques de retour en présentiel sur leur équilibre entre vie privée et professionnelle. Le changement de travail lié à ces politiques concerne un peu plus les hommes (37 %) que les femmes (32 %).

La pression financière influence d'importants choix de vie pour les parents.

  • 58 % des parents ont envisagé de démissionner en raison d'un manque de flexibilité rendant difficile la garde des enfants.

  • Les femmes sont particulièrement touchées par ce phénomène, avec 35 % d'entre elles étant susceptibles de réduire leurs heures de travail pour mieux assumer la garde des enfants, contre 25 % des hommes.

  • Les travailleurs à distance font preuve d'une meilleure capacité à gérer travail et vie de famille sans sacrifices financiers, avec seulement 28 % d'entre eux exprimant le besoin d'ajuster leur budget en fonction des services de garde d'enfants, contre 45 % chez les travailleurs en présentiel.

Le coût des services de garde d'enfant est un enjeu clé pour les parents.

  • Si 36 % des participants travaillent principalement pour financer les services de garde d'enfants, ce critère est moins déterminant pour la carrière des travailleurs à distance (30 % seulement). Ce pourcentage s'élève à 35 % chez les travailleurs hybrides et à 40 % chez les travailleurs en présentiel, ce qui suggère que le télétravail offre de meilleures chances de concilier les coûts de garde d'enfants et les objectifs de carrière.

  • 39 % des hommes et 34 % des femmes travaillent principalement pour financer la garde des enfants, ce qui indique que les mères et les pères éprouvent une responsabilité financière équivalente en termes de garde d'enfants.

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Analyse de la parentalité et du travail en Espagne 

Menée auprès de 1 002 parents espagnols, l'enquête de Remote met en avant la prévalence des heures de travail flexibles et des politiques de travail à distance parmi les critères de recherche, au même titre que la rémunération. Cette transformation est le reflet de profonds changements des modèles d'équilibre entre vie privée et professionnelle, la flexibilité devenant un critère non négociable pour de nombreux parents.

Lors de leur recherche de travail, la flexibilité des heures de travail est la priorité de 42,42 % des participants espagnols, suivie de près par le salaire à 41,82 %, puis les politiques de travail à distance à 25,75 %. La flexibilité des heures de travail est ainsi devenue plus importante que le travail à distance, ce qui révèle une préférence affirmée pour l'adaptabilité des heures de travail plutôt que pour la simple flexibilité géographique.

Le travail flexible est si important que 49,47 % des participants envisagent de démissionner en cas d'augmentation du nombre de jours obligatoires en présentiel. On relève notamment que 19,41 % des participants envisagent même de démissionner avant d'avoir trouvé un autre travail : encore une preuve de l'importance de la flexibilité dans leur vie professionnelle.

Conclusions supplémentaires :

  • Soutien du travail flexible : pas moins de 80,24 % des employés espagnols affirment que leur entreprise soutient pleinement le travail flexible, en fournissant l'assistance nécessaire pour organiser leur journée de travail en fonction de leur solution de garde d'enfants. Parmi les participants bénéficiant d'un modèle de travail flexible, 27,45 % déclarent que cette organisation leur permet de mieux gérer les responsabilités de leur foyer, et 27,15 % ont la sensation de pouvoir être de meilleurs parents en étant présents quand leurs enfants ont besoin d'eux. 

  • Acceptation des propositions de travail à distance : plus de 68 % des participants ont proposé à leur employeur des conditions de travail plus flexibles, qui n'ont été acceptées que dans 43 % des cas.  

Si la réglementation actuelle est plutôt favorable aux parents, 84,23 % des participants pensent que le cadre légal du travail flexible devrait être amélioré au niveau national. De plus, 74,15 % indiquent que, si certains mécanismes existent pour faciliter la garde des enfants, ils restent difficilement accessibles. 

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Analyse de la parentalité et du travail en Suède 

Face à l'augmentation des injonctions de retour en présentiel et aux demandes de flexibilité en hausse, les parents suédois qui travaillent sont confrontés à des enjeux de taille pour équilibrer leur vie familiale et professionnelle. Menée auprès de 602 participants suédois, l'enquête de Remote souligne l'importance des conditions de travail flexibles et l'impact de leur absence sur la vie quotidienne des parents.

D'après notre enquête, 80 % des parents ont accepté une baisse de salaire ou réduit leur temps de travail pour mieux gérer la garde de leurs enfants en parallèle de leur travail, et 83 % ont envisagé de réduire leur temps de travail à 80 %. Malgré le coût relativement bas des services de garde d'enfants en Suède, le manque de flexibilité des conditions de travail et l'attitude négative des employeurs ont un fort impact sur la santé mentale des parents et la progression de leur carrière.

Conclusions supplémentaires :

  • Impact sur la santé mentale : 80,56 % des participants ressentent de la culpabilité ou de l'anxiété au moment de solliciter un congé pour garder leur enfant, et 79,4 % ont été réprimandés suite à une prise de congé imprévue pour s'occuper d'un enfant malade.

  • Expériences de discrimination : 71,43 % des parents pensent faire l'objet de discriminations ou passer à côté de promotions en raison de leur statut de parent.

  • Politiques de retour en présentiel : 80 % des participants indiquent avoir été impactés négativement par les injonctions de retour au travail en présentiel. Près de 80 % d'entre eux (79,4 %) affirment avoir bénéficié d'une « fausse flexibilité » ou reçu de fausses promesses de travail flexible à distance.

Près de 70 % des participants pensent que des ajustements mineurs suffiraient à améliorer leur situation actuelle, avec le travail flexible en tête de liste. Notre enquête révèle également que 82,39 % des parents estiment qu'une amélioration du cadre légal est nécessaire pour soutenir le travail à distance. 78,57 % ont sollicité plus de flexibilité dans leur travail, et la majorité de ces demandes ont été acceptées.

Dans d'autres pays comme la Finlande, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne, les Pays-Bas et les États-Unis, la générosité des politiques en matière de congé parental figurent en bonne place parmi les critères de recherche d'emploi : entre 15 et 26 % des participants en font une priorité. Cependant, en Suède, ce critère ne suscite aucune préférence (0 %).

Guide de l'emploi en Suède

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Analyse de la parentalité et du travail au Royaume-Uni 

Alors que le pays est aux prises avec une pénurie de compétences qui ne cesse de s'accentuer, les parents qui travaillent constituent une ressource essentielle et pourtant sous-exploitée. Menée auprès de 1 501 pères et mères concernés, l'enquête de Remote révèle que, malgré plusieurs initiatives du gouvernement, les parents britanniques qui travaillent sont encore confrontés à des obstacles pour rejoindre la population active nationale à part entière. 

Plus des deux tiers des parents britanniques (70 %) affirment avoir démissionné ou envisager de démissionner en raison du manque de solutions de garde d'enfants économiquement accessibles. La pression financière est un enjeu majeur, avec plus de la moitié des participants déclarant payer plus de 1 600 £ par mois de frais de garde d'enfants, soit 25 % de plus que le loyer moyen en Angleterre. 

Conclusions supplémentaires :

  • Insatisfaction au travail et sacrifices : 73 % des participants ont accepté une baisse de salaire ou réduit leur temps de travail en raison du coût trop élevé des services de garde d'enfants. 70 % ont conservé un poste qui ne leur convenait pas pour financer la garde d'enfants.

  • Expériences négatives sur le lieu de travail : 63 % des participants affirment avoir été réprimandés ou avoir fait l'objet de remarques négatives suite à une prise de congé imprévue pour s'occuper de leur enfant malade. Les trois quarts des participants ont ressenti de la culpabilité ou de l'anxiété liée à leur prise de congé pour s'occuper de leur enfant. Les mères, notamment, se sentent plus souvent coupables que les pères pour leurs absences imprévues liées à la garde de leurs enfants (78 % contre 68 %).  

Malgré la récente Loi sur le travail flexible, entrée en vigueur en avril, les fausses promesses de travail à distance ont également un impact sur les parents. Selon l'enquête, 65 % des participants ont bénéficié d'une « fausse flexibilité » au travail ayant entraîné des dépenses imprévues pour faire garder leur enfant. Les injonctions de retour en présentiel, notamment, suscitent l'inquiétude des parents, avec 73 % d'entre eux redoutant l'escalade des frais de garde en cas d'augmentation du nombre de jours obligatoires en présentiel.

Les heures de travail flexibles sont la priorité des participants dans leur recherche de travail. 37 % d'entre eux privilégient la flexibilité du travail, contre 35 % privilégiant le salaire et 25 % privilégiant la sécurité de l'emploi.

Guide de l'emploi au Royaume-Uni

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Analyse de la parentalité et du travail aux États-Unis 

Aux États-Unis, la flexibilité au travail offerte par les modèles de travail hybrides et à distance revêt un fort attrait semblant annoncer l'arrivée d'un nouvel équilibre pour les parents concernés. Pourtant, l'enquête conduite par Remote auprès de 2 001 parents distribués partout dans le pays révèle une autre réalité. Avec la hausse de l'inflation et l'escalade du coût de la vie, gérer une carrière (même si celle-ci est relativement flexible) et élever des enfants en parallèle s'avère tout sauf simple.

Travail hybride : des promesses à la réalité

Les données montrent que le travail hybride, encensé pour sa capacité à offrir l'équilibre idéal entre les environnements de travail à distance et en présentiel, peine souvent à tenir ses promesses. Certains employés hybrides sont en réalité confrontés aux plus grandes difficultés. 

  • Les employés hybrides manifestent les plus hauts niveaux d'insatisfaction quant à l'équilibre entre leur vie privée et professionnelle (34 %), devant les employés en présentiel (31 %) et les employés à distance (29 %).

  • Presque deux employés hybrides sur cinq (39,8 %) affirment avoir dû réduire leur temps de travail ou accepter une baisse de salaire en raison de l'explosion des coûts de garde d'enfants pendant les heures de travail, devant les employés à distance (31,3 %) et les employés en présentiel (30,6 %).

  • 21,8 % des employés hybrides souhaiteraient télétravailler plus souvent afin de mieux gérer la garde de leurs enfants, mais la rigidité de leurs heures de travail ne le leur permet pas. Ce pourcentage est légèrement supérieur chez les parents travaillant entièrement en présentiel (23,2 %).


Le coût financier et émotionnel du travail « flexible »

Avec près d'une famille sur trois dépensant plus de 900 $ par semaine pour faire garder leurs enfants pendant les heures de travail, les parents doivent prendre des décisions difficiles pour faire face aux tensions financières et émotionnelles liées à l'équilibre entre leur vie familiale et professionnelle. 

  • 40,2 % des participants travaillant en mode hybride et 38,7 % des participants travaillant à distance affirment réduire certains titres de dépenses essentiels, tels que les courses, les visites médicales et les dépenses d'eau et d'énergie, afin de pouvoir financer la garde de leurs enfants pendant leurs heures de travail. Les employés en présentiel suivent de près ces pourcentages (36,4 %).

  • 38 % des parents travaillant à distance et 37 % des parents travaillant en mode hybride indiquent avoir encouragé leur partenaire à démissionner pour prendre en charge la garde de leurs enfants. Cette démarche est moins courante chez les parents travaillant en présentiel (28,8 %).

  • Malgré des promesses de flexibilité, le résultat est sans appel : 77,9 % des parents travaillant à distance et 71,8 % des parents travaillant en mode hybride déclarent manquer certains moments clés de la vie de famille (souhaiter bonne nuit à l'enfant dans son lit, par exemple) au moins trois fois par semaine en moyenne en raison d'obligations professionnelles. Chez les parents travaillant en présentiel, ce pourcentage s'élève à 68,8 %.

Difficultés liées à l'organisation familiale : un défi universel

Malgré les différences observées d'un mode de travail à l'autre, un élément reste constant : la profonde difficulté à concilier travail et parentalité aux États-Unis (et les dépenses liées). 

  • Tous modes de travail confondus, presque un parent sur cinq a envisagé de mettre son enfant à l'école plus tôt en raison du coût élevé des services de garde d'enfants, ce qui souligne un défi commun et indépendant du mode de travail.

  • Près d'un parent sur quatre a retardé l'arrivée d'un autre enfant, voire envisagé de renoncer à ce projet, en raison de leur travail. L'impact le plus faible est constaté parmi les travailleurs à distance (22 % contre 25 % des travailleurs en mode hybride et 27 % des travailleurs en présentiel). Cela révèle que, malgré la pression financière, les postes à distance peuvent inspirer aux employés une plus grande confiance dans leur capacité à concilier carrière et famille.

 

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Conclusion

Les données collectées par cette vaste enquête soulignent le besoin de politiques de travail flexibles et adaptées à l'échelle mondiale, aptes à prendre en compte les diverses situations et besoins des personnes conjuguant travail et parentalité. En mettant en valeur les similitudes et les différences entre les pays étudiés, Remote souhaite favoriser le dialogue et inspirer des changements de politiques pour améliorer l'inclusivité et l'accompagnement des parents au sein des entreprises du monde entier.